Erosion cotière

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POPONGUINE INFO – ENVIRONNEMENT

Les restaurateurs et les habitants au niveau de la plage de Poponguine-Ndayane vivent un cauchemar. Depuis quelques années, l’avancée de la mer dite Érosion côtière hante le sommeil de la population et des professionnels du tourisme de cette localité de la petite côte sénégalaise. Des houles de plus de deux mètres ont causé d’énormes dégâts, emportant sur eux des maisons et du matériel de pêches. La plage qui s’étendait sur 100 m est aujourd’hui couverte de rochers. Plus d’une dizaine de maisons se sont effondrées sur les plages de Poponguine et Ndayane. Le restaurant « Chez Ginette » bien connu des touristes est sous les décombres. La pêche artisanale menacée car les pêcheurs n’ont plus de plage où débarqué leurs pirogues. Les jeunes qui avaient deux à trois terrains de football sur les plages, n’ont plus d’espace de jeux. La baignade est quasi impossible de peur de se cogner sur des rochers. Sur la grande plage de Thioupam, la Réserve Naturelle est menacée. Le lac qui servait d’abreuvoir aux animaux est rempli d’eau salée. Selon un anglais qui réside à Poponguine depuis cinq ans : « je suis triste, les choses vont trop vite. Pour accéder à la plage il faut faire le grand tour. J’ai fait ma thèse à l’université en 1978 sur l’écologie, je suis très surpris de la vitesse de l’avancée de la mer. Si l’on ne fait rien à Poponguine, d’ici quelques petites années il n’y aura plus de plage. » Au moment où l’on parle du futur Port Multi Utilisateur de Ndayane, les populations de la Commune de Poponguine-Ndayane parlent d’Erosion côtière qui entrainera sans nul doute la disparition de la pêche artisanale, du tourisme et de la Réserve Naturelle. Des lieux symphoniques comme le CAP DE NAZ, PÔL, CENTRE KIZITO entre autres devraient être sauvegardé. Rappelons qu’une digue a été construite sous le Régime du Président WADE pour protéger la résidence secondaire du Président de la République mais rien au niveau des plages du village c’est pourquoi les populations se sentent laissées pour compte.

ALASSANE FAYE

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