Amnistie générale : « avant tout, nous avons le devoir de vérité et de mémoire pour nos défunts »

0

L’amnistie et le pardon sont des concepts souvent discutés dans le domaine de la justice et de la réconciliation. L’amnistie fait référence à l’acte de pardonner et d’oublier les infractions commises par un individu ou un groupe, généralement dans le cadre d’un conflit politique ou d’une période de transition. Cela implique souvent l’annulation des poursuites judiciaires et la libération des personnes condamnées.

L’amnistie peut être considérée comme un outil pour favoriser la réconciliation et la stabilité dans une société divisée. Elle peut permettre de tourner la page sur des événements traumatisants et de promouvoir la cohésion sociale. Cependant, certains critiques soutiennent que l’amnistie peut également conduire à l’impunité et à l’injustice, en permettant aux responsables de crimes graves d’échapper à toute forme de responsabilité. Le pardon, quant à lui, est un acte individuel de libération émotionnelle et de renoncement à la vengeance. Il ne nécessite pas nécessairement l’amnistie ou l’absolution légale. Le pardon peut être un processus personnel et complexe, permettant à une personne de se libérer du fardeau de la colère et de la rancune. Il peut également contribuer à la guérison des relations brisées et à la reconstruction de la confiance.

Il est important de noter que l’amnistie et le pardon ne sont pas des solutions universelles et qu’ils peuvent susciter des débats passionnés. Les contextes politiques, sociaux et culturels doivent être pris en compte lors de la décision d’accorder une amnistie ou de pardonner. Dans certains cas, des mécanismes de justice transitionnelle, tels que les tribunaux spéciaux ou les commissions de vérité et de réconciliation, peuvent être mis en place pour évaluer les crimes passés et promouvoir la réconciliation. D’où la nécessité de savoir la vérité sur les instigateurs des événements qui ont traumatisé le peuple sénégalais. Que les responsabilités soient situées et que la lumière soit faite pour que pareilles scènes ne se reproduisent plus. Certaines personnes s’en rappelleront toujours du fait de leur handicap, sans compter les morts et les disparitions.

En somme, il est bon de pardonner et d’oublier pour pouvoir avancer. Mais avant tout cela, nous avons le devoir de vérité et de mémoire pour nos défunts.

Par GGeorges COLY

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.