Popenguine-Ndayane : un tourisme religieux à développer

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Le tourisme religieux est un type de tourisme qui implique la visite de lieux religieux, tels que des mosquées, des églises, des monastères ou des sites archéologiques associés à des religions et traditions spirituelles. Les personnes qui pratiquent ce type de tourisme sont souvent motivées par des raisons spirituelles, culturelles ou historiques, et cherchent à renforcer leur compréhension de la religion et de sa pratique.

La commune de Popenguine-Ndayane abrite en son sein le Sanctuaire Marial, lieu de pèlerinage de la chrétienté du Sénégal, initié depuis 1880. Cette même commune a accueilli sa Sainteté le Pape Jean Paul II en février 1992, qui a érigé l’église en Basilique Mineure, la seule de l’Afrique de l’Ouest. De plus à Ndayane, nous retrouvons les traces du passage du guide religieux Cheikh Oumar Foutiyou Tall, dénommé Diakay Tonghor, un lieu mythique associé au passage de Cheikh Oumar Foutiyou Tall, accueille depuis 5 ans une grande ziara qui attire des centaines de personnes. Ce site revêt donc une importance spirituelle et historique majeure, contribuant ainsi à enrichir l’attrait du tourisme religieux à Popenguine-Ndayane.

Le tourisme religieux présente plusieurs caractéristiques et enjeux :

  1. Motivations : Les personnes qui pratiquent ce type de tourisme peuvent être motivées par des considérations religieuses, spirituelles, culturelles ou historiques. Par exemple, certaines personnes peuvent se rendre sur les lieux saints pour se pénitencer ou prier, tandis que d’autres peuvent être intéressées par l’histoire ou l’architecture de ces lieux. Le Cap de Naz, où la première église fut construite, mérite d’être classé en site archéologique religieux, car tout est parti de là. Les alentours de la Grotte, du sanctuaire, de Diakay Tonghor… méritent des installations pour accueillir les fidèles lors des pèlerinages et ziarras. Retracer aussi les figures religieuses comme le Cardinal Hyacinthe Thiandoum ou l’Imam Khaly Sarr est nécessaire pour préserver leur mémoire et pour enrichir le patrimoine de Popenguine-Ndayane, terre des Croyants, avec le dialogue islamo-chrétien comme illustration.
  2. Expériences culturelles : Le tourisme religieux offre souvent l’opportunité de découvrir et d’apprécier les traditions, les coutumes et les pratiques culturelles locales. En interagissant avec les habitants et en participant à des cérémonies religieuses, les touristes peuvent approfondir leur compréhension de la religion et de la culture locale. Chaque année, le sanctuaire Marial accueille plus de 30 pèlerinages, sans compter les ziarras annuels et les Jàng, ce qui offre des perspectives économiques importantes pour la région.
  3. Économie et développement : Le tourisme religieux peut contribuer au développement économique des communautés locales. Il peut générer des emplois, stimuler l’économie locale et favoriser l’investissement dans les infrastructures et les services. Renforcer la sécurité des personnes et des biens dans les zones touristiques qui attirent du monde reste un défi majeur. En renforçant la sécurité de proximité par la police municipale, la municipalité crée ainsi des emplois locaux. Cette dernière viendra en appui à la gendarmerie. Avec tous ces pèlerinages, ces ziarras annuels et son ouverture sur l’océan Atlantique, la municipalité pourrait demander l’ouverture d’une antenne de la direction de la protection civile et de la croix rouge. La création d’un office du tourisme local serait un atout pour valoriser ce tourisme religieux et la production locale. Et qui dit tourisme dit gestion des voiries, l’entretien et la gestion des espaces verts, donc des besoins en ressources humaines pour rendre la commune accueillante. Il est donc nécessaire de mettre en place des mécanismes pour faire participer les milliers de fidèles, pèlerins et touristes par le biais de taxes locales pour l’entretien de la ville.

En somme, nos autorités locales devront penser à valoriser et développer ce tourisme religieux qui peut être garant d’une économie locale solide. Cette idée de tourisme religieux ne saurait être mise en place sans l’implication de la population et surtout des autorités religieuses. Visiter des villes religieuses serait un atout pour s’inspirer des différents modèles (Rome, Jérusalem, Fès, Lourdes, Rocamadour, Lisieux…).

Georges Coly

Citoyen de Popenguine-Ndayane


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